Représentation politique externe de l'AÉTÉLUQ

MÉMOIRE DE L'AÉTÉLUQ SUR LA REPRÉSENTATION EXTERNE

L’Association étudiante de la Télé-Université de l’Université du Québec (AÉTÉLUQ) a été historiquement à l’image de ses étudiants et étudiantes: isolée. Tout en étant consciente de l’existence de tout un monde à l’extérieur des limites traditionnellement établies dans les activités de l’association, toutes ses expériences de contact avec cet univers l’a été à son détriment. Il est donc normal d’imaginer que le réflexe historique est de se méfier du reste du mouvement étudiant.

C’est donc un événement plutôt dramatique qui a sorti l’association de son isolement. En 2015, le ministre de l’enseignement supérieur François Blais envisage la fermeture de la Télé-Université (TÉLUQ). Dans cette période de rationalisation des dépenses du gouvernement suite à l’élection générale québécoise de 2014, le constat était que la plupart des universités québécoises développaient leur propre offre de cours en ligne et de formation à distance. Cette épée de Damoclès, enjeu commun, a permis de regrouper tous les acteurs de la communauté universitaire de la TÉLUQ pour défendre son existence. Après une campagne où l’AÉTÉLUQ a pu jouer un rôle important, notamment grâce à l’implication de ses membres et des interventions jusqu’à l’Assemblée nationale,  le ministère abandonne ce scénario.

L’AÉTÉLUQ, depuis sa création, a toujours été capable d'introspection et de reconnaître ses pistes d’amélioration. Cette situation critique, un péril qui a joué le rôle d’élément déclencheur, a mené à deux conclusions sur l’état des lieux de notre groupe. Premièrement, il faut se concentrer à répondre à la mission de l’association, peu importe les traumatismes passés. En 2016, il s’agissait d’une critique courageuse envers notre propre fonctionnement. Cette mission est la raison d’être de l’AÉTÉLUQ et le pourquoi les étudiants et étudiantes de la TÉLUQ se sont dotés de moyens d’action communs via un regroupement dédié: leur association étudiante.

La mission de l’Association étudiante de la TÉLUQ

  1. Regrouper l’ensemble des étudiants et étudiantes de la Télé-université de l’Université du Québec;

  2. Coordonner les actions et les revendications de ces étudiantes et étudiants, de défendre leurs droits, de promouvoir leurs intérêts et de favoriser l’amélioration de leurs conditions d’études;

  3. Promouvoir la valeur des études et des diplômes obtenus de la Télé-université par ces étudiants et étudiantes;

  4. Procurer une information complète et fidèle à ces étudiantes et étudiants afin de susciter en eux une prise de conscience de leur environnement et de leur permettre une réelle prise en charge de leur milieu;

  5. Offrir des services socio-économiques et reliés aux affaires académiques à ces étudiants et étudiantes afin de faciliter leur cheminement durant leurs études;

  6. Promouvoir le développement et l’accessibilité de la formation à distance et ce, aux niveaux local, régional, national et international.

La deuxième conclusion est que le jeu de la politique québécoise en enseignement supérieur va nous affecter, peu importe si nous l’ignorons ou non. Il était donc nécessaire d’augmenter l’influence de l’AÉTÉLUQ à l’externe afin de recueillir les informations, influencer les décisions, éviter les menaces, si possible, ou se préparer à se défendre le plus tôt possible. Il s’agissait donc beaucoup plus d’un sentiment de défense qui a motivé l’AÉTÉLUQ à s’intéresser à la politique étudiante québécoise.

L’association a donc commencé à fréquenter, comme observateurs sans droit de vote, les associations étudiantes universitaires nationales. Ces organisations sont les endroits où les représentants étudiants universitaires décident quels dossiers seront défendus auprès des décideurs publics.

Même si elle savait que c’était le chemin à prendre pour remplir sa mission, La connaissance de l’AÉTÉLUQ de ce milieu politique était très limitée. Les premières questions que nos délégations se posaient était les suivantes: Quelles intentions ces associations étudiantes nationales ont? Quel est leur mode de fonctionnement? Quelle est l’attitude des autres associations étudiantes de campus au Québec? Qu’est-ce que la communauté étudiante de la TÉLUQ, et son association étudiante, y ont à gagner ou à perdre? Quel poids d’influence réel ont ces organisations sur la politique québécoise en enseignement supérieur? Quels sont les dossiers qui y sont travaillés et défendus? Que devons-nous faire maintenant? Après environ trois ans de participation, nous sommes prêts à répondre à ces questions. Après trois ans de démarches et d'essais, l'AÉTÉLUQ croit qu'il est incontournable que notre participation comme acteur politique est incontournable pour travailler à défendre nos membres et améliorer leurs conditions académiques et socioéconomiques.