Manifestation nationale contre la hausse des frais de scolarité

Les représentants de l'AETELUQ ainsi que des milliers d'étudiant-es et membres de groupes sociaux et travailleurs syndiqués en colère sont descendus dans les rues de Montréal le 10 novembre malgré la pluie pour manifester contre la hausse des frais de scolarité. La marche a débuté vers 14h30, au parc Émilie-Gamelin, près de l'UQAM pour se terminer devant le bureau du premier ministre Jean Charest, à l'angle de la rue Sherbrooke et de l'avenue McGill College. Plus de 80% des étudiant-es québécois ne reçoivent pas de bourses parce qu'ils ne sont pas admissibles. À la TELUQ, seulement 9% des étudiant-es bénéficient de l'aide financière aux études alors que 42% des étudiant-es ont des enfants. De 1970 à 1989, les frais de scolarité étaient d'environ 550$ par année. Au début des années 1990, une première hausse les a fait grimper à environ 1200$ par année. En 2007, le gouvernement a imposé une hausse de 500$ en cinq ans. La prochaine hausse, prévue pour 2012, augmentera les frais de 325$ par année pendant cinq ans, pour atteindre 3700$ par année en 2016, et cela, sans compter les frais afférents imposés par les universités. À la TELUQ, il en coûte 49,90 $ par trimestre d’inscription (ces frais s’appliquent aux dépenses engagées pour l’inscription des étudiants ainsi que pour la production des diplômes, des brochures et des formulaires nécessaires à la gestion des dossiers des étudiants. L’étudiant ne les paie qu’une seule fois par trimestre, quel que soit le nombre de cours auxquels il s’inscrit) 3,52$ le crédit pour les frais liés aux services aux étudiants (ces frais s’appliquent aux dépenses engagées pour l’ensemble des services fournis aux étudiants, l’information téléphonique et le soutien au programme de prêts et bourses et d’aide financière) et 4,55 $ le crédit pour les frais liés à la technologie (ces frais s'appliquent à l'évolution des infrastructures technologiques de diffusion afin d'en garantir la capacité, la fiabilité et la sécurité, permettent également le soutien technologique auprès des étudiants ainsi que la gestion des codes d'accès).Dans un contexte où les personnes qui étudient ont aussi déjà plusieurs autres obligations et responsabilités financières, toute hausse des frais de scolarité devient donc une contrainte supplémentaire dans un cheminement d'étude, voir parfois même un obstacle infranchissable. L'AETELUQ considère que cette hausse est injustifiée, qu'elle nuira grandement à l'accessibilité aux études supérieures et qu'il existe assurément d'autres moyens plus équitables pour financer adéquatement les universités.

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