L’AETELUQ demande que les négociations portent sur la hausse des frais de scolarité

Ce n'est qu'à l'aube de la dixième semaine de grève que la Ministre de l'Éducation consent enfin à négocier avec les associations étudiantes nationales. Elle impose toutefois deux conditions inacceptables. D'abord, elle refuse de discuter de la hausse des frais de scolarité alors qu'un mouvement d'envergure historique est mobilisé partout au Québec, est soutenu à l'international et ne démontre aucun signe d'essoufflement. Le sujet ne sera pas clos et la grève risque de perdurer tant et aussi longtemps que le gouvernement restera fermé face à la demande légitime de milliers d’étudiant-es et d’une vaste portion de la population qui demande de renoncer à cette augmentation tarifaire. Bien sûr, une discussion sur une meilleure gestion des universités est souhaitable, mais assurément insuffisante pour satisfaire les quelques 170 000 étudiant-es qui mettent encore leur session en jeu pour défendre et améliorer l'accessibilité aux études. Ensuite, alors que la ministre de l’éducation ne conviait au départ que les Fédérations étudiantes universitaire et collégiale (FEUQ et FECQ), elle exige maintenant de la Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) qu'elle condamne la violence des grévistes dans une semaine où la répression sur les campus prend une ampleur inouïe. La ministre devrait pourtant prêcher par l'exemple et condamner les dérapages survenus à la suite de la multiplication des injonctions visant à forcer le retour en classe. Hier encore, plus de 160 étudiant-es et professeur-es ont été arrêté-es à l'Université du Québec en Outaouais (UQO) alors que la communauté de l'Université de Montréal dénonçait les abus du service de sécurité spécial embauché par la direction. Dans un cas comme dans l'autre, la judiciarisation du débat politique ne fait qu'envenimer la situation et le gouvernement ne fait toujours rien pour rétablir la paix sociale. Dans ce contexte de négociation imminente, l'Association étudiante de la TÉLUQ (AETELUQ) tient à réitérer sa position contre la hausse des frais de scolarité et à exprimer son appui et sa solidarité envers le mouvement de grève étudiante. L’association convie ses membres à participer au mouvement en donnant leur appui aux associations étudiantes en grève de leur région et en participant aux activités pacifiques organisées par celles-ci. Elle invite également ses membres à continuer d'écrire et de téléphoner aux dirigeants des universités, aux députés et aux ministres pour leur faire connaître leur opinion sur la hausse des frais de scolarité de même que sur la répression sur les campus universitaires et collégiaux. L’Association étudiante de la TÉLUQ rassemble tous les étudiants inscrits à la TÉLUQ, soit environ 12 500 membres. Son mandat est de lutter pour la défense des droits et intérêts des étudiant-es ainsi que pour l’amélioration des conditions de vie étudiante.Pour information : Patricia Julien, présidente de l’AETELUQ patricia@aeteluq.orgÉtienne Simard, permanent de l’AETELUQ etienne@aeteluq.org

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