La TELUQ quitte l'UQAM et retrouve son statut d'École Supérieure: les étudiants se voient refiler la facture

Texte d'opinion. Mon fils de 7 ans porte un carré de feutre rouge sur la poche avant de son manteau. Il a pris cette décision après avoir vu des carrés rouges dans les corridors universitaires: "C'est pour avoir le droit moi aussi d'aller à l'école, maman". Avec la récente annonce du décret gouvernemental autorisant l’émission de lettres patentes à la TELUQ lui permettant de retrouver son statut d’École Supérieure au sein du réseau de l’Université du Québec, mon fils, ce n'est pas encore gagné.J’ai vu mes frais de scolarité augmenter de plus de 30% en cinq ans. À partir de l’automne 2012, ils augmenteront de 325$ par année pour une période de 5 ans. À ces montants s’ajoutent des frais afférents que je paie à chaque session (98,32$ par cours par session) en plus des frais d'admission. J’apprends maintenant que je devrai également payer pour les erreurs des administrations qui n'ont cessé de se montrer hostiles face aux modalités du rattachement.Pour les étudiant-es de la TELUQ, le retour en arrière n'était pas LA solution. Le détachement de la TELUQ d'avec l'UQAM ne correspond pas à la volonté exprimée par la grande majorité d'entre nous qui souhaitions poursuivre nos études dans une grande université où la formation serait bonifiée et reconnue, tout en ayant accès aux services qui s’y rattachent. Malheureusement, il semble que nos préoccupations soient beaucoup trop futiles pour que l'on s'y intéresse.Plus désolant encore, les frais d'aménagement occasionnés par le déménagement de la TELUQ dans ses nouveaux locaux au 5800 St-Denis s'élèveront à plus de 6 millions de dollars, et ce, moins de sept ans après un déménagement des plus coûteux. Dire qu'en mai 2011, l’administration de la TELUQ, alors questionnée sur les coûts de ce projet de divorce, avait rapidement évacué la question en insistant sur le fait qu’il ne s’agissait que de quelques en-têtes de papier!Souhaitons donc pour nos enfants que les administrateurs de nos institutions postsecondaires apprendront des erreurs de leurs homologues du passé. Sans une réorientation majeure de leur part, que restera-t-il pour nos enfants si ce n'est qu'un système d'éducation supérieure à la dérive? Ce n’est sûrement pas la recette à suivre pour former des citoyens éduqués et impliqués dans le développement d’une meilleure société.Genevieve BreaultPrésidente de l'association étudiante de la Télé-Université (AETELUQ)Étudiante au Diplôme d'études supérieures spécialisées en santé mentale

Commentaire Facebook